Infrathérapie : combien de fois par semaine faut-il pratiquer pour un maximum de bienfaits ?

L’infrathérapie gagne en popularité dans les centres de bien-être, les cabinets de kinésithérapie et chez les sportifs de haut niveau. Grâce à sa chaleur douce, générée par des infrarouges longs, elle promet relaxation profonde, récupération musculaire, amélioration de la circulation et même soutien au métabolisme. Mais combien de fois par semaine faut-il pratiquer l’infrathérapie pour en tirer tous les bénéfices sans risquer la surstimulation ?

Que vous cherchiez à vous détendre, à récupérer après le sport ou à accompagner une démarche minceur, découvrez la fréquence idéale, les bienfaits selon l’intensité de pratique, les précautions à prendre et les conseils pour maximiser les effets de vos séances d’infrathérapie.

Qu’est-ce que l’infrathérapie et comment fonctionne-t-elle ?

L’infrathérapie, c’est quoi exactement ?

L’infrathérapie repose sur l’utilisation des infrarouges longs, une forme de rayonnement électromagnétique qui pénètre plus profondément dans les tissus que la chaleur traditionnelle. Contrairement au sauna classique, qui chauffe l’air ambiant (souvent entre 70 et 100°C), l’infrathérapie chauffe directement le corps à des températures plus modérées, entre 40 et 60°C, ce qui la rend plus accessible, mieux tolérée et plus ciblée.

L’infrathérapie se pratique généralement dans une cabine équipée de panneaux à rayonnement infrarouge, reproduisant une chaleur douce et progressive. Elle est utilisée à des fins de bien-être, récupération musculaire, détoxification et soutien métabolique.

Comment agit l’infrathérapie sur le corps ?

Les infrarouges longs pénètrent jusqu’à 4 cm sous la peau. Cette pénétration thermique stimule une augmentation progressive de la température corporelle, sans agresser la surface cutanée. Il en résulte une série de réactions physiologiques bénéfiques :

  • Amélioration de la circulation sanguine, grâce à la vasodilatation ;
  • Stimulation du système lymphatique, qui favorise l’élimination des toxines ;
  • Activation du système nerveux parasympathique, ce qui induit une profonde relaxation ;
  • Production de sueur plus abondante et plus “profonde” que lors d’un sauna classique, favorisant l’élimination des métaux lourds et des polluants liposolubles.

Une étude comparative entre l’infrathérapie, le sauna traditionnel et l’immersion en eau chaude a montré que l’infrathérapie est la mieux tolérée sur le plan cardiovasculaire tout en conservant un bon niveau de détoxification perçue (Dialnet, 2024).

Combien de fois par semaine faut-il pratiquer l’infrathérapie ?

Quelle est la fréquence idéale pour l’infrathérapie ?

Il n’existe pas de fréquence universelle : tout dépend de vos objectifs et de votre état de santé.

  • Pour la relaxation mentale et la gestion du stress, 1 à 2 séances par semaine suffisent pour ressentir les effets apaisants sur le système nerveux.
  • Pour améliorer la récupération sportive, favoriser la circulation et soutenir un sommeil réparateur, les experts recommandent 2 à 3 séances hebdomadaires (Ahokas et al., 2023).
  • Pour un objectif métabolique ou minceur, une fréquence de 3 à 4 séances par semaine peut renforcer les effets sur le métabolisme et la thermogenèse.

Dans une étude menée sur des sportives de haut niveau, une pratique bihebdomadaire pendant 6 semaines a permis une meilleure récupération musculaire, une diminution des douleurs post-effort et une adaptation positive du système nerveux autonome (Ahokas et al., 2025).

Peut-on faire de l’infrathérapie tous les jours ?

Oui, mais pas toujours utile. Une pratique quotidienne est envisageable dans un cadre de cure ciblée (stress intense, récupération, phase minceur) et si l’individu la tolère bien. Cependant :

  • Le corps s’adapte rapidement, ce qui peut diminuer la réponse hormonale et thermique sur le long terme.
  • Il est recommandé d’alterner avec des jours de repos, surtout pour éviter toute surcharge sur le système nerveux et prévenir une accoutumance.

L’étude de Hussain et al. (2022) souligne que, chez des femmes saines, les effets de l’infrathérapie sont principalement thermorégulateurs, et non identiques à ceux d’un exercice physique modéré. Il est donc important de ne pas s’attendre à des bénéfices infinis avec une fréquence excessive.

Quelle durée pour une séance d’infrathérapie ?

La durée optimale d’une séance varie entre 30 et 45 minutes, selon le type d’appareil, la température (généralement 50–60°C) et votre capacité à transpirer.

  • Débutant : commencer par 20 minutes, puis augmenter progressivement.
  • Objectif récupération : 30 minutes suffisent.
  • Objectif détox ou minceur : jusqu’à 45 minutes peuvent être envisagés.

Ahokas et al. (2023) ont démontré qu’une séance de 20 minutes post-exercice en cabine infrarouge permettait déjà une réduction significative des courbatures et une amélioration du confort musculaire.

Quels sont les bienfaits de l’infrathérapie selon la fréquence d’utilisation ?

Quels résultats peut-on attendre en une séance par semaine ?

Une séance hebdomadaire permet déjà de ressentir :

  • une amélioration de la circulation sanguine,
  • une sensation de détente profonde,
  • un soulagement des tensions musculaires légères.

Dans les premières semaines, une pratique modérée agit essentiellement sur la gestion du stress et la qualité du sommeil. Cela a été confirmé par l’étude de Hussain et al. (2022), où une exposition unique à l’infrathérapie augmentait significativement la température corporelle centrale, provoquant un effet thermorégulateur sans impact cardiovasculaire négatif.

Quels bienfaits en pratiquant l’infrathérapie deux à trois fois par semaine ?

C’est la fréquence la plus recommandée par les professionnels du bien-être et de la récupération.

Les effets observés :

  • Amélioration de la récupération musculaire (réduction des courbatures, amélioration du confort articulaire) ;
  • Réduction du stress physiologique et hormonal, avec adaptation progressive du système nerveux autonome ;
  • Amélioration du sommeil et de la concentration.

Dans l’étude de Ahokas et al. (2025), les athlètes féminines qui utilisaient l’infrathérapie trois fois par semaine ont vu leur réponse au stress (cortisol) diminuer au fil des semaines, signe d’une meilleure adaptation au stress thermique.

Quels effets avec une pratique intensive (4 fois ou plus par semaine) ?

Cette fréquence peut être envisagée en cure ciblée (perte de poids, récupération après blessure, gestion de douleurs chroniques), mais elle nécessite une bonne tolérance à la chaleur.

Bienfaits possibles :

  • Stimulation du métabolisme de base via l’activation thermique ;
  • Soutien à la perte de poids en synergie avec une activité physique et une alimentation adaptée ;
  • Amélioration de la récupération hormonale, notamment sur les cycles de cortisol.

Cependant, une étude longitudinale sur 6 semaines (Ahokas et al., 2025) a montré qu’un usage trop fréquent peut conduire à une adaptation de l’organisme, réduisant les pics hormonaux bénéfiques (ex. : baisse de la réponse du cortisol au fil du temps). Autrement dit, plus n’est pas toujours mieux : il vaut mieux espacer légèrement les séances pour garder une réponse physiologique efficace.

L’infrathérapie est-elle adaptée à tout le monde ?

Qui peut pratiquer l’infrathérapie sans restriction ?

L’infrathérapie est globalement très bien tolérée, même par des publics sensibles. Elle est particulièrement recommandée pour :

  • les sportifs (prévention et récupération),
  • les personnes stressées ou sujettes à l’anxiété,
  • les personnes sédentaires souhaitant reprendre une routine bien-être douce,
  • les personnes en recherche de confort articulaire ou circulatoire.

Dans les études d’Hussain et al. (2022) et Ahokas et al. (2025), aucune réaction indésirable significative n’a été observée, en dehors de rares cas de légère fatigue ou de maux de tête transitoires après une première exposition.

Quelles sont les contre-indications à l’infrathérapie ?

Malgré sa sécurité globale, certaines situations nécessitent prudence ou avis médical :

  • Femmes enceintes (chaleur déconseillée au-delà de 38 °C),
  • Personnes atteintes de maladies cardiaques non stabilisées,
  • Personnes épileptiques ou souffrant de troubles neurologiques sensibles à la chaleur,
  • Cas d’infection, de fièvre ou de déshydratation.

Si vous êtes sous traitement médical ou avez une pathologie chronique, demandez l’avis de votre médecin avant de démarrer une routine d’infrathérapie.

Comment optimiser sa fréquence d’infrathérapie pour en tirer le meilleur parti ?

Quels sont les meilleurs moments de la journée pour une séance ?

  • Le matin : pour un effet boost, stimulant et circulatoire.
  • Le soir : pour un effet calmant, favorisant le sommeil et la récupération nerveuse.

Selon Ahokas et al. (2025), l’impact de l’IRS (infrared sauna) sur le cortisol est plus marqué en matinée, tandis que les effets sur la perception de récupération et la qualité du sommeil sont renforcés en fin de journée.

Quels conseils pour maximiser les effets de l’infrathérapie ?

  • Boire de l’eau avant, pendant et après chaque séance.
  • Éviter les repas lourds 1h avant.
  • Combiner avec des pratiques douces : stretching, yoga, relaxation.
  • Prendre une douche tiède après la séance pour rééquilibrer la température corporelle.
  • Espacer les séances en cas de fatigue ou de signes de saturation.

Dans les études récentes, le confort thermique perçu, l’hydratation et la récupération post-exposition sont des facteurs clés pour une pratique durable et efficace (Hussain et al., 2022 ; Ahokas et al., 2025).

RÉFÉRENCE

Ahokas, E. K., Ihalainen, J. K., Hanstock, H. G., Savolainen, E., & Kyröläinen, H. (2023). A post-exercise infrared sauna session improves recovery of neuromuscular performance and muscle soreness after resistance exercise training. Biology of Sport, 40(3), 681–689.

Ahokas, E. K., Kyröläinen, H., Ihalainen, J. K., & Hanstock, H. G. (2025). Salivary cortisol response to post-exercise infrared sauna declines over time. Temperature.

Ahokas, E. K., Ihalainen, J. K., Hanstock, H. G., Savolainen, E., & Kyröläinen, H. (2025). Effects of repeated use of post-exercise infrared sauna on neuromuscular performance and muscle hypertrophy. Frontiers in Sports and Active Living.

Dialnet. (2024). Effects of Infrared Sauna, Traditional Sauna and Warm Water Immersion on Recovery. Retos, 59, 1046-1054

Hussain, J. N., Cohen, M. M., Mantri, N., O’Malley, C. J., & Greaves, R. F. (2022). Infrared sauna as exercise-mimetic? Physiological responses to infrared sauna vs exercise in healthy women: A randomized controlled crossover trial. Complementary Therapies in Medicine, 64, 102798.